A nos amours

L’exposition nécessaire et bienvenue

À nos amours au Musée des Confluences

Lors du dernier Festival Lumière, le titre de l’exposition À nos amours, se tenant au Musée des Confluences fait penser de suite au film de Maurice Pialat avec Sandrine Bonnaire et Dominique Besnehard. C’est aussi une expression dont on use en trinquant, du moins en France.  Edith Piaf, elle, chantait dans La goualante du pauvre Jean « Dans la vie on est peau d’balle, quand notre cœur est au clou. Sans amour on n’est rien du tout. »

Il n’en est rien de ces options ! À nos amours une exposition ludique et passionnante qui explore le sentiment amoureux depuis notre petite enfance à notre mort ou celle d’un être disparu et aimé. Elle évoque l’attachement que l’on porte de suite à notre mère et l’évolution des sentiments au fil du temps.  Le Musée des Confluences propose ce petit bijou en accord avec le Palais de la découverte de Paris mais aussi du Mucem de Marseille, du musée du quai Branly -Jacques Chirac.  La scénographie (excellente) a été conçue par l’agence NC et réalisée par l’entreprise Barem.

Deux regards se sont penchés sur le phénomène amoureux que l’on essaie d’expliquer depuis fort longtemps.  C’est d’une part, le regard de Hélène Lafont-Couturier, Directrice générale du musée des confluences et celui de Bruno Maquart, Président d’Universcience. La multiplicité des attachements est soulignée par les quatre mots grecs exprimant l’amour à savoir :  Eros, le désir et la passion charnelle ; Storge l’amour familial ; Agapé, l’amour désintéressé, Philia, l’amitié et le lien social.  Que l’on se rassure ce n’est pas une exposition ennuyeuse voire pédante, c’est l’inverse !  Des vidéos amusantes nous instruisent sur la part de ce curieux sentiment que l’on à tous connu à un âge différent. On se rappelle à jamais nos premiers émois amoureux et on se retourne sur ce passage de notre vie avec nostalgie ou pas. Qu’est-il advenu de cette personne que l’on jugeait indispensable à notre quotidien ?

Les différentes alcôves de l’exposition aux couleurs douces évoquent les passages de l’existence accompagné par l’amour.  Une autre évoque la place des rencontres qui, aujourd’hui, se passent en ligne sur les réseaux, avec photos retouchées par vingt filtres… Il est loin le temps du bal où on tentait timidement un flirt sur un slow langoureux. Heureusement, le musée à pensé à tout car il y a un espace dédié au bal comme autrefois et qui est la très belle surprise de cette étonnante exposition. En effet, là se trouve un juke-box vintage qui passe sur un grand écran les clips des chansons disponibles dans le juke-box et l’on peut inviter son (sa) partenaire à danser sur Françoise Hardy, Stephen Sanchez, Got 7 ou John Batiste.  Par le biais d’une vidéo amusante aussi, on rappelle toutefois que le consentement est impératif avant le moindre geste de nature sexuelle.  Une alcôve est interdite au moins de 16 ans mais autrement les enfants sont les bienvenus et vont beaucoup s’amuser.  Le plus, avant de quitter les lieux les yeux étonnés et le cœur empli se souvenirs, sont des écrans tactiles qui permettent de dédier un texte poétique et graphique, composé par l’intelligence artificielle au récipiendaire de votre amour vivant ou décédé… Vous pouvez aussi opter pour un témoignage d’amitié et vous pouvez imprimer le tout en souvenir de cette belle visite.

Il est toutefois important de préciser que dans certains pays dont l’Iran, l’homosexualité est passible de la peine de mort. Mourir pour avoir aimé est le comble du malheur et de la bêtise humaine…

En conclusion et bien que ce soit trop facile, cette exposition est non seulement comme le chantait Édith Piaf, un hymne à l’amour mais aussi le véritable « coup de cœur » de ce numéro du mois novembre !

À nos amours – Jusqu’au 25 août 2024 – Musée des Confluences, 86 quai Perrache 69002 Lyon. Tel : +33 (0)4 28 38 12 12. Du mardi au dimanche de 10h30 à 18h30 et nocturne les premiers jeudis du mois jusqu’a 22h- Entrée 9 € – muséedesconfluences.fr / universcience.fr

Photo n°1 : Exposition À nos amours au musée des Confluences © musée des Confluences – Bertrand Stofleth
Photo n°2 : Couple de personnages debout. Seconde moitié du 20e siècle. Asie, Mongolie © musée des Confluences – Olivier Garcin
Photo n°3 : Père et Jumelles 1974 (tirage de 2007) El Hadj Tidani Shitou (1933-2000) Mali, Mopti © El Hadj Tidani Shitou
Photo n°4 : Figurines 2007 – France – Mucem, Marseille © Mucem

A nos amours

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