Anne jacquemin sablon

Elle consulte négligemment son téléphone portable avec comme fond d’écran Nina Simone.  On s’attend plutôt à voir s’afficher la photo des ses deux garçons adolescents mais c’est la vindicative Nina Simone qui apparait ! Premier point qui retient l’attention et qui intrigue ?  Qui est donc cette jeune femme dont la mère Jacqueline, en compagnie de son amie de longue date, S.A.R la princesse Anne de Bourbon-Siciles, illuminent de leur beauté et allure toutes les soirées élégantes de la capitale.

Anne Jacquemin Sablon propriétaire de la galerie éponyme, était une des figures phare du dernier Pad de Paris 2023, salon regroupant les galeries spécialisées en design et aménagement d’intérieurs haut de gamme et qui fêtait ses 25 ans (nous y reviendrons plus longuement.) Son style dépouillé et sans esbroufe va à l’essentiel. La jeune femme à l’humour incisif et au coup d’œil redoutable, est franche, directe. 

Nul besoin d’argumenter vous n’aurez pas le dernier mot ! Elle offre aux visiteurs du salon ses pièces maitresses à savoir : un canapé de Tristan Auer « Les Bains » pour l’hôtel éponyme.  Une table basse de Maxime Old créée pour les espaces VIP de l’aéroport de Marignane sur laquelle le Général de Gaulle, signa différents documents officiels son avion étant retardé. Que dire des appliques de la jeune Marion Mezenge une des rares femmes exerçant la profession de tourneur. Ses appliques à bougies prennent vie et reflètent la flamme animée par le moindre souffle d’air, on est dans la poésie pure.  On voit planer l’ombre du poète Jean Cocteau mais de manière très subtile à l’inverse des créations de Vincent Daré qui est plus dans l’inspiration évidente.  C’est aussi un brillant hommage rendu à la passionnera noire car on ne peut, en observant ces appliques magnifiques ne pas évoquer la chanson fort émouvante « Keeper of the Flame » en français « Gardienne de la flamme » qui servit de bande son au très beau film de Patrice Chéreau, Ceux qui m’aiment prendront le train.