BIENNALE D’ART CONTEMPORAIN LYON

Les trois lieux incontournables

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Resonance Project (The Cave) – Oliver Beer. Photo © Oliver Beer Studio 2

9 sites, 78 artistes

La 17e édition de la Biennale d’art contemporain de Lyon accueille 280 œuvres produites par 78 artistes, français et internationaux. Son thème « La voix des fleuves » (comprendre aussi une vision des relations humaines) est porté par la commissaire invitée Alexia Fabre (directrice des Beaux-arts de Paris). Il se décline au gré des 9 sites retenus. Lesquels visiter en priorité ? les Grandes Locos à La Mulatière et la Cité de la Gastronomie à l’Hôtel-Dieu de Lyon, car ils sont inédits, et le Musée d’art contemporain en lisière du parc de la Tête d’Or, car il constitue son centre névralgique.

Les Grandes Locos

Le lieu : immense friche industrielle, les Grandes Locos étaient autrefois le centre technique de la SNCF. Elle y entretenait ses trains, d’abord des locomotives à vapeur puis des moteurs électriques. Ses halles, cathédrales de béton, possèdent un charme fou. Cette histoire ouvrière a inspiré les artistes. Nombre d’œuvres ont été créées pour cet écrin.

A voir : Petite sélection avec le Cactus monumental de la jeune Mona Cara qui raconte l’histoire collective d’un bistrot de quartier, lieu de rendez-vous où dentelle et jacquard se croisent. Ne ratez pas, un peu à l’écart, l’installation vidéo à huit écrans du londonien Oliver Beer ; il restitue du plus profond d’une grotte les chants d’interprètes (dont Woodkid). Et il faut s’attarder devant les cocottes -minutes de Pilar Albarracin qui rythment l’Internationale Socialiste, traverser le tunnel en bois de Hans Schabus, animer soi-même le millier de bouteilles/instruments de Bastien David, ou croquer (mais oui) les carottes proposées en libre service par le collectif Healthy Boy Band feat.

La Cité de la Gastronomie

Le lieu : La Métropole de Lyon, propriétaire, recherche encore un concept pérenne à développer dans ce site, intégré dans l’hôtel-Dieu, où faut-il le rappeler, Rabelais exerça la médecine. Il est somptueux avec son dôme, son apothicairerie (créée à la fin du 17e siècle) et ses mobiliers préservés. En attendant, onze artistes se sont glissés entre ces murs chargés d’histoire(s).

A voir : Ici, chacun réfléchit à la question du soin. Le salvadorien Guadalupe Maravilla explore, de façon grandiose, son expérience de la maladie. La sélection ne manque pas de charme, de la violette XXL de Florian Mermin aux images façon médiévale de Malo Chapuy, des observations écrites cartographiques de Juliette Green aux photos intégrées dans les boiseries de Delphine Balley, sans parler des animaux d’Annette Messager, qui s’échappent des tiroirs.

Le macLyon, Musée d’art contemporain

Le lieu : centre névralgique de la Biennale, situé à la Cité internationale, le macLyon a été conçu en 1995 par l’architecte Renzo Piano. Regardez bien sa façade côté parc, l’atrium du Palais de la Foire réalisé par Charles Meysson dans les années 20, a été conservé. Les trois étages accueillent les œuvres d’une trentaine d’artistes en lien avec des questions d’amour et d’amitié, et leur revers : violence, perte, chagrin, détaille la commissaire Alexia Fabre.

A voir : Au premier niveau, le Mont-de-pieté de Lorraine de Sagazan rassemble les objets délaissés, synonymes de douleur et injustice. Douleur, art et l’actualité se percutent, au 2e niveau devant le travail de Taysir Batniji, gazaoui naturalisé français. De la relation de son itinéraire administratif au 200 photos de clés des maisons détruites lors des bombardements israéliens. De loin, le passage le plus émouvant ! Douleur et réparation figurent au 3e niveau, avec la Blue Room de Grace Ndiritu. Son dispositif architectural, ode au féminin, mixe présentation de collections (œuvre textile de la Londonienne, plus celles issues de six musées lyonnais) et espace spirituel pour les rencontres, dont des ateliers de méditation. Une conclusion relaxante et réparatrice à un cheminement intime.

Isabelle BRIONE

Biennale de Lyon – jusqu’au 5 janvier 2025. Pass : de 10 à 18 € en ligne, de 12 à 20 € sur place. Infos pratiques et programme complet sur le site : labiennaledelyon.com

Au cas où #2 – Taysir BATNIJI © Adagp, Paris, 2024 – Photo © Jair Lane

Monte di Pietà – Lorraine De SAGAZAN, Anouk MAUGEIN  – Photo © Jair Lanes

Monument for People on the Move – Hans SCHABUS – © ADAGP, Paris, 2024 , Photo Jair Lanes

Le Cactus – Mona CARA – © ADAGP, Paris, 2024 Photo Jair Lanes

BIENNALE D’ART CONTEMPORAIN LYON

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