BIENNALE DE LYON 2024
Trois lieux à voir avant la fermeture, le 5 janvier
« Rest in Rose » de Florian Mermin
Musée des Beaux Arts de Lyon. Photo : © Antoine Guerrier
280 oeuvres, 78 artistes,
9 sites
Hâtez-vous : la 17e édition de la Biennale d’art contemporain de Lyon ferme ses portes le dimanche 5 janvier 2025. Elle accueille 280 œuvres produites par 78 artistes, axées autour du thème « la voix des fleuves » et déclinées sur 9 sites. Si vous avez déjà visité les trois lieux majeurs (Grandes Locos à La Mulatière, Cité de la Gastronomie et Musée d’art contemporain à Lyon) (1), faites un détour par la Fondation Bullukian et le jardin du musée des Beaux-arts à Lyon ainsi que l’Institut d’Art Contemporain à Villeurbanne.
Fondation Bullukian : les paysages de Raphaëlle Péria
Cette galerie située dans un lieu central, place Bellecour, est encore méconnue, pourtant, elle est en accès libre toute l’année, même actuellement, lors de la Biennale. Dans ce cadre elle présente Arizona Club, une installation du compositeur arménien lithuanien Andrius Arutiunian. Mais c’est surtout les œuvres ultra créatives de Raphaëlle Péria qui nous ont éblouis.
Cette trentenaire installée à Paris, diplômée de l’Ecole Européenne Supérieure d’Art de Bretagne, a développé une technique de grattage des photographies qui fait surgir de nouveaux paysages. Un travail poétique et délicat qu’elle explique dans une vidéo à regarder dans un espace voisin (Boissac, au fond de la cour).
Pour le rejoindre, il faut traverser un jardin intérieur qui vient d’être réaménagé avec goût. Il est dominé par une œuvre réalisée par Jérémy Gobé, un artiste autrefois accueilli ici en résidence. A recouvert le pignon de l’immeuble d’un mortier minéral doté d’une empreinte CO2 réduite : à examiner de près !
26, place Bellecour, Lyon 2e. Fermé les dimanche et lundi – bullukian.com
Jardin du musée des Beaux-Arts : un clin d’œil aux soyeux lyonnais
C’est une petite oasis de tranquillité, en accès libre, à l’écart de la place des Terreaux. Ce jardin est situé dans l’ancien cloître de l’abbaye des Dames de Saint-Pierre du XVIIe siècle. Il accueille notamment deux sculptures en céramique de Florian Mermin (l’auteur de la violette géante présentée à la Cité de la gastronomie).
Son (grand) flacon de parfum et son hommage aux rosiéristes rappellent l’histoire du palais Saint-Pierre. Au XIXe siècle, il était une école qui forma de futurs dessinateurs pour les soyeux lyonnais. Ses œuvres côtoient de nombreuses statues parmi lesquelles L’Ombre de Rodin.
À signaler, la possibilité de pause bienvenue à l’intérieur à l’étage, en se régalant (sous une fresque de Raoul Dufy) de sandwichs et d’éclairs proposés par les Éclaireurs, deux jeunes pâtissiers très créatifs.
Jardin du musée des Beaux arts, 20 Place des Terreaux, Lyon. Fermé le mardi – mba-lyon.fr
Institut d’Art contemporain : multiples œuvres de jeunesse
La jeune création a rendez-vous à Villeurbanne avec une dizaine d’artistes. L’entrée se révèle séduisante avec Shivay La Multiple, artiste calédonien qui a fait ses études à Lyon. Ses jeux de miroirs sont divers, des reflets de l’eau jusqu’à notre usage numérique.
Clin d’œil régional à voir avec le duo de l’Anglaise Jennetta Petch & du Polonais Szymon Kula qui travaillent à Grenoble notamment. Leur Maison en bois de lune s’inspire d’une ancienne coutume bressane selon laquelle tout individu qui construisait sa maison en une nuit sur un terrain communal en devenait propriétaire si la fumée de la cheminée était visible au lever du soleil.
Mais le plus frappant est la plongée d’Hilary Galbreaith (une Américaine installée à Rennes) dans le monde du tourisme, et ses conditions de travail parfois violentes, surtout dans le monde du luxe. Un regard réaliste sur des séjours censés être de rêve !
11 rue Docteur Dolard, Villeurbanne. Fermé lundi et mardi – i-ac.eu
Isabelle BRIONE
Biennale de Lyon – jusqu’au 5 janvier 2025. Pass : de 10 à 18 € en ligne, de 12 à 20 € sur place. Infos pratiques et programme complet sur le site : https://www.labiennaledelyon.com/-
Voir notre article précédent. (1)