PAUL MARCON-BOCUSE D’OR 2025

Paul Marcon, la consécration

Paul Marcon au travail pendant le concours du Bocuse  d’Or. Photo : © Nicolas Reynaud

Une compétition internationale

De père en fils

Paul Marcon remporte le Bocuse d’Or, prestigieux concours de gastronomie, le 27 janvier 2025 à Lyon. Comme son père, Régis Marcon, le chef triplement étoilé de Saint Bonnet le Froid (Haute- Loire), il y a tout juste 30 ans. Une belle histoire de famille, de passion et de transmission.

A 29 ans, avec ce prix symbole de perfection et d’innovation, Paul se fait un prénom… Car il n’était pas né, en 1995, lorsque son père, Régis Marcon, obtenait cette même statuette dorée. Contribuant, ensuite, à faire de son petit village de 220 habitants, une place économiquement dynamique et renommée.

Un rêve d’enfant

« C‘est un rêve d’enfant qui se réalise, a commenté le lauréat.  L’occasion de rendre hommage à mon père qui m’a montré le chemin de la cuisine. C’est le travail de toute une équipe qui oeuvre à mes côtés depuis deux 2 ans. ». Dans laquelle figure Camille Pigot, 22 ans, sa commise, formée à l’école Ferrandi (Paris) et dotée du prix du meilleur commis.

Cette compétition biennale et internationale (qui fête sa 20e édition) avait été fondée par Paul Bocuse et sa bande de copains cuisiniers pour dynamiser le salon des métiers de bouche naissant. C’était l’ancêtre de ce Sirha, qui a réuni 2300 exposants et attiré une fréquentation record de près de 260 000 visiteurs professionnels (soit + 25%).

Dans son box, l’Auvergnat devait réaliser deux épreuves. Le thème « plateau » à composer autour du chevreuil, du foie gras et du thé, en 5 h 30 et le thème « assiette » comprenant céleri, maigre (grand poisson marin) et homard, à boucler en 4 h 40. Il y avait de la concurrence : 24 nations, dont des Scandinaves (Danemark, Norvège, Suède), redoutables compétiteurs, abonnés au podium. Dont le dernier, en 2023, remporté par le danois Brian Mark Hansen.

Une expérience en Suède

Tombé dans la marmite lorsqu’il était petit, Paul Marcon a toujours voulu devenir cuisinier. A seulement 16 ans, il se place second à son premier concours national Worldskills (ex Olympiades des métiers). Après avoir fait ses gammes dans plusieurs établissements étoilés lyonnais (Jérémy Galvan et Prairial), il décide de s’expatrier deux années à Stockholm, au sein du restaurant Aira, 2 étoiles, tenu par Tommy Myllymäki (Bocuse d’argent 2011).

La compétition, le candidat formé au lycée hôtelier de Thonon- les-Bains l’adore ! « Elle me correspond parce que j’ai une cuisine de concours, assez technique. J’aime quand les choses sont très cadrées et millimétrées, avec en même temps des petits zestes d’originalité liés à ce que je peux trouver dans mon terroir ». Il a acquis sa véritable personnalité, s’est détaché des conseils de son père. Et ses plats ont visiblement séduit les 24 membres du jury international, dont les palais sont très différents.

De retour en France après la Suède, Paul Marcon avait rejoint les cuisines du restaurant familial où officie aussi Jacques, son frère aîné. Il a pris son envol pour ce challenge et va continuer à le faire.

Avec le Bocuse d’Or en main, vitrine de la gastronomie mondiale de demain, son avenir est tout tracé.

Isabelle BRIONE

Infos : www.lesmaisonsmarcon.fr

L’assiette rafinée de Paul Marcon comprenant céleri, maigre (grand poisson marin et homard -Photo © Julien Bouvie

Le thème « plateau » du candidat français autour du chevreuil, du foie gras et du thé – Photo © Julien Bouvier

PAUL MARCON-BOCUSE D’OR 2025

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