Boris Godounov de moussorgski

Un opéra brutal, témoignage de la violence de l'époque

                                                      Toutes les photos : © Jean-Louis Fernandez

Le ténor Filipp Varik,apporte une note de douceur

C’est devant une salle comble avec une ouverture éblouissante que commença l’opéra Boris Godounov de Modeste Moussorgski.  L’orchestre placé sous la direction du jeune chef Vitali Alekseenok, très applaudi à chacune de ses apparitions, le fut encore une fois. 

Une scénographie et mise en scène spectaculaires

La scénographie signée Zinovy Margolin et la mise en scène de Vasily Barkhatov était impressionnante, surtout au second levé de rideau. La structure en métal orange avec des mélanges de couleurs fluos et pastel évoquant une salle de jeu pour enfants, a surprise -avec bonheur- le public. L’effet est spectaculaire.

Inspiré d’après une œuvre du poète Pouchkine

Pouchkine a inspiré à Modeste Moussorgski, le livret et cet opéra imaginé en quatre parties et sept tableaux en 1869. Il nous narre l’ascension au pouvoir de Boris Godounov qui n’était que le régent du tsar Fédor Ier, troisième fils d’Ivan le Terrible. C’est le prince Chouiski et le secrétaire de la Douma Chtchelkalov qui le mettent au pouvoir. Boris devient tsar de Russie le 3 septembre 1598 jusqu’au 13 avril 1605 où il meurt subitement à l’âge de 55 ans. Le peuple soupçonne Boris Godounov d’avoir fait assassiner l’héritier du trône âgé de sept ans, le tsarévitch Dimitri. Un vieux moine Pimène, rédige une chronique des événements dont il a été témoin devant un jeune moine. Lequel décide de se faire passer pour Dimitri. Il prétend au trône et rallie des troupes armées. 

Un anathème a été lancé sur l’usurpateur. Les boyards sont prêts à l’arrêter mais le prince Chouiski sème le doute décrivant les hallucinations du tsar. Ce dernier fait appeler son fils avant d’expirer…

Un casting de grande qualité

Cet opéra « masculiniste » pour employer un terme à la mode, est porté par un casting de grande qualité avec dans le rôle du tsar Boris -Dimitry Ulyanov, le prince Chouiski – Sergey Polyakov, Chtchelkalov,- Alexander de Jong, Grigori – Milhalls Cujpajevs, Pimène – Maxim  Kuzmin Karavaev, L’innocent- Filipp Varik, jeune ténor estonien qui au milieu de toutes ces voix profondes de mâles va-t’en guerre, apporta une note de douceur, le public lui en fut reconnaissant avec un applaudissement appuyé. Il est vrai aussi que c’est un artiste du Lyon Opéra Studio.

Christian CHARRAT

PS/ Nouvelle production de l’Opéra de ​Lyon. Coproduction avec la Monnaie de Bruxelles et le Abu Dhabi Festival – Opéra enregistré par France Musique et diffusé le 22 novembre 2025 à 20h. 

Boris Godounov de Modeste Moussorgski –  Opéra de Lyon – le 17-19-21-23-25 octobre 2025​ – 1 Place de la comédie 69001 – Billetterie 33+ (0)4 69 85 54 54 – opera-lyon.com

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