DES LENDEMAINS QUI CHANTENT

Voilà un roman qui devrait plaire à tous les amateurs de Bel Canto, et surtout aux passionnés du compositeur italien Giuseppe Verdi.  En effet, Alexia Stresi s’inscrit indubitablement parmi les fervents du génie italien, son récit gravitant autour de l’œuvre du Maestro. On devine non seulement l’admiration mais aussi sa profonde connaissance de la musique et de cet univers si singulier, forgé sur le travail et l’effort.

L’histoire est celle d’un ténor à la voix d’or. Un soir lors de la première de Rigoletto de Verdi à l’Opéra-Comique, un évènement extraordinaire se produit : un ténor inconnu, relégué à un rôle secondaire, éclipse la vedette principale. C’est qu’Elio Leone possède une voix en or, comme il en existe peut-être trois ou quatre fois par siècle. Pourtant rien ne prédestinait ce jeune prodige italien à enflammer le Tout-Paris. Comment la vie a-t-elle pu forcer le destin et offrir pareille renommée à cet orphelin ? 

C’est ce qu’Alexia Stresi nous dévoile au fil des 544 pages avec une précision et une affection certaine envers son protagoniste voyageur. Son roman n’est pas seulement une fiction réussie, c’est aussi une source d’informations précieuses sur le monde du Bel Canto avec ses mythiques salles de concert, la vie trépidante des stars, la discipline exigeante des chanteurs et bien sûr, la vie du Maestro Verdi. Tout comme le lecteur, on perçoit sa fascination pour la magie d’une voix. Au fil des décennies qui jalonnent ce récit, sont évoqués Caruso, Mario del Monaco, Luciano Pavarotti.

Aujourd’hui, on pourrait ajouter à cette liste, Juan Diego Florez et Rolando Villazon.  Peut-être seront-ils les héros d’un prochain ouvrage…

En attendant, ce roman a obtenu le Prix Club des Lecteurs. 

Des lendemains qui chantent – d’Alexia Stresi – Éditions J’ai Lu – 544 pages – 9 € – jailu.com