l'édito
de Christian Charrat
Spécial
Festival
Lumière
2023
15 ans déjà !
Voilà 15 ans que le Festival Lumière illumine au mois d’octobre la ville de Lyon avec sa programmation exceptionnelle que l’on doit au sémillant directeur général Thierry Frémaux.
Cette année, le récipiendaire du Prix Lumière était le brillant réalisateur Wim Wenders qui donna une master class de haut vol et présenta dans trois galeries, ses belles photos. Luc Lagier, lui, nous offre un beau portait vidéo du réalisateur allemand . Ce fut l’occasion de découvrir l’actrice Karin Viard sans filtres et sympathique. La grande Marisa Paredes fut à l’honneur et parla de sont étonnante carrière et de son pygmalion Pedro Almodovar. Albert Dupontel fit rire l’assistance et montra une vivacité d’esprit, un franc parler doublé d’un humour décapant. Charlotte Gainsbourg , une des actrices les plus stylées dans sa simplicité vestimentaire, toucha les spectateurs par son émotion communicative et sincère à l’évocation de sa célèbre mère Jane Birkin. Bruce Weber, photographe de talent, ostracisé par le milieu de la mode suite à un scandale, présentait un documentaire sur le beau musicien Chet Baker, hélas, totalement ravagé par la drogue. Le Festival démarra par un discours enflammé de Fabrice Luchini et son défilé de stars. Il se termina avec Jean-Jacques Annaud à l’honneur et au micro avant la projection de son impressionnant film restauré Au nom de la rose.
Il faut rendre justice aux monteurs dont on ignore les noms ce qui est dommage car les bandes annonces consacrées aux invités ou au programme sont rythmées et montées à la perfection dont on dit pourtant qu’elle n’existe pas ! Mais le travail de ces petites mains cachées s’en approche !
Que serions nous sans le cinéma ? Comment échapper à cette société anxiogène si ce n’est par le biais du 7ème Art ? Certes, les acteurs invités sur tous les plateaux TV pour la promotion de leur film, rabâchent un discours bisounours devant des présentateurs stupéfaits de bonheur par cette occasion de voir ces derniers en face d’eux, sauf, Pierre Lescure auquel on n’apprend plus rien… Ce dernier nous enchante sur la 5 dans C à vous avec sa chronique L’œil de Pierre et son rire communicatif de bon vivant simple et sans filtre.
Mais Lyon ce n’est pas que le cinéma, c’est aussi la présentation devant une salle comble et hilare du ballet Tutu. C’est aussi, une exposition très ludique, À nos amours au Musée des Confluences car comme le chantait magnifiquement Édith Piaf avec son dernier mari Théo Sarapo « À quoi ça sert l’amour ? ». La Sucrière de son côté, offre aux regards une superbe exposition des photos d’Elliott Erwitt.
On rêve avec le cinéma qui met en scène si bien, les histoires d’amour (La passion de Dodin Bouffant par exemple.) On s’évade avec les livres n’est-ce pas là des occupations saines ? Alors, lâchez vos portables emplis de haine et de frustration et surtout sortez et lisez comme le conseille Nelly Rodi, grande prêtresse des tendances dans son livre passionnant, Quelques saisons d’avance. Vous verrez, votre vie en sera changée… Mais aussi, pourquoi attendre les fêtes de fin d’année pour déguster deux crus de champagne exquis : Terre d’Émotion de Charpentier et le Chassenay d’Arce extra brut de la maison éponyme
Trinquons au 7ème Art et au bonheur qu’il nous procure.
Tchin et… À nos amours !