IRIS VAN HERPEN

L’Exposition de l'année !

Photo : Iris van Herpen — Robe Epicycle,
collection « Hypnosis » 2019 Organza de verre, crêpe, PetG, mylar Collection Iris van Herpen © Dominique Maitre

Transporté à bord
d'un vaisseau spatial

Le Musée des Arts Décoratifs de Paris a un talent et un flair certain pour présenter au grand public les plus belles expositions de mode.  On se souvient de celles consacrées à Schiaparelli, Thierry Mugler, Christian Lacroix ou Christian Dior. 

Iris Van Herpen transgresse les normes conventionnelles du vêtement.

La direction du musée frappe encore très fort avec l’exposition consacrée à la styliste visionnaire Iris van Herpen.  Pionnière dans l’usage des nouvelles technologies dans sa discipline, Iris van Herpen transgresse les normes conventionnelles du vêtement, ouverte tout autant aux savoir-faire traditionnels que prospectifs. Allant du micro au macro, l’exposition interroge la place du corps dans l’espace, son rapport au vêtement et à son environnement, son avenir dans un monde en pleine mutation. Une sélection de plus de 100 pièces de haute couture réalisées par Iris van Herpen dialoguent avec des œuvres d’art contemporaines signées de Philip Beesley, du Collectif Mé, Wim Delvoye, Rogan Brown, Kate MccGwire, Damien Jalet, Kohei Nawa, Casey Curran, Jacques Rougerie, ainsi que des créations de design de Neri Oxman, Ren Ri, Ferruccio Laviani et Tomáš Libertíny. Ou encore des pièces provenant des sciences naturelles comme des coraux ou des fossiles créant une résonance unique avec des pièces historiques…et nous rappellent la scénographie d’Elizabeth Leriche dans le cadre du dernier Maison & Objet.

L’exposition est présentée dans les galeries de la mode Christine & Stephen A. Schwarzman dont le commissariat est assuré par la conservatrice, Cloé Pitiot et son assistante Louise Curtis, dans une scénographie (magnifique) signée par le Studio Nathalie Crinière. 

Membre de la Chambre syndicale de la Haute couture

Néerelandaise, Iris van Herpen a vu le jour en 1984 dans le village de Wamel. Elle a étudié le design de mode à l’Institut des Arts Artez à Arnhem. Après une période formatrice auprès d’Alexander McQueen et de Claudy Jongstra, elle fonde en 2007 à Amsterdam, la Maison Iris van Herpen. On y retrouve les subtilités de l’artisanat et l’esprit pionnier de l’innovation. Décloisonnant et ouvrant sa pratique à une multitude de disciplines, elle intègre quatre ans plus tard la Chambre Syndicale de la Haute couture à Paris. L’année 2010 marque un tournant dans sa carrière, lorsqu’elle présente sa première robe faite en impression 3D issue de la collection Crystallization, actuellement conservée par le musée des Arts décoratifs. 

Ce qui est très intéressant, en plus de la recherche incessante de nouveauté technologique, c’est de voir à quel point cette exposition attire et fascine le public. Il est vrai que si ce dernier est habitué aux défilés de haute couture couverts par les médias du monde entier, une telle recherche sur la matière dépasse tout ce à quoi on est habitué. On est transporté à bord d’un vaisseau spatial qui nous emmène sur une autre planète captivante. Certes, il faut avoir un corps de top model ou de stars de cinéma pour aborder ses créations parfois impudiques mais on ne peut qu’être fasciné par son travail spectaculaire. Est-ce que ses vêtements sont confortables ?  Est-ce que les corsets autrefois étaient confortables ? Est-ce que les vêtements de Paco Rabanne étaient confortables ? Non, si l’on en croit la chanteuse Françoise Hardy qui porta les créations du couturier aujourd’hui décédé. 

Rien n’est oublié et les accessoires (chaussures, masques et éléments de coiffures) sont regroupés dans un cabinet de curiosités où chaque objet est mis en valeur. L’exposition est accompagnée d’une composition sonore créée par Salvador Breed. Elle vient interpeller les sens et immerger plus encore le visiteur dans ce voyage autour du corps et des thématiques chères à la créatrice. 

On l’aura compris, cette exposition est un « Must » de la vie culturelle parisienne et l’événement de l’année 2023.  Exposition spectaculaire qui heureusement dure jusqu’en avril 2024

Iris Van Herpen – Sculpting the Senses – Musée des Arts Décoratifs – 107 rue de Rivoli 75001 Paris – jusqu’au 28 avril 2024
Tel : +33(0)1 44 55 57 50 – Entrée 14 € – Fermé le lundi – madparis.fr 

Photo : David Uzochukwu pour Iris van Herpen – Robe Sensory Seas et Robe Nautiloid
Collection « Sensory Seas » 2020 Collection Iris van Herpen

Photo : David Uzochukwu pour Iris van Herpen – Robe Hydrozoa Collection « Sensory Seas » 2020 Collection Iris van Herpen

Photo : Iris van Herpen – Robe Symbiotic, collection «Shift Souls» 2019 – Organza de soie, crêpe, PetG Collection Iris van Herpen © Dominique Maitre

Photo : Iris van Herpen – En collaboration avec Perry Hall Robe Fractal Flows,
collection « Sensory Seas » 2020 Organza de verre, Komon Koubou, tulle
Collection Iris van Herpen © Dominique Maitre

IRIS VAN HERPEN

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