Jeremy scott
Son départ de Moschino
Photo © Jeremy Scott
Kitch à souhait
Après 10 ans passés au sein de la maison italienne, la nouvelle a résonné comme un coup d’éclat sur la Planète Mode : Jeremy Scott quitte Moschino. Ce coup d’éclat d’ailleurs, n’aura pas été son seul.
En effet, il dévoile pour sa première collection, automne-hiver 2012, des looks entièrement inspirés de McDonald’s et de Bob L’Eponge. Le ton est donné. Pour les collections suivantes, le designer ne s’assagit pas. Au contraire, il continue de s’inspirer de la pop culture. On se souvient de sa collection printemps-été 2015 inspirée de Barbie, sa collection automne-hiver 2018 où il mettait à l’honneur Jackie Kennedy… Une chose est sûre, le designer insuffle chez Moschino un vent de CAMP, où humour et kitsch se mêlent au chic italien. Les looks sont pop et colorés, les shows sont attendus au tournant et les trompes l’œil se multiplient, comme notamment cette robe façon bouquet de fleurs portée par Gigi Hadid ou la mini robe violon portée par Kaia Gerber.
Jeremy Scott pour Moschino c’est également des sacs kitsch à souhait. Qui n’a pas rêvé de son sac en forme de sèche-cheveux digne des Totally Spies ? Mais c’est aussi des sacs façons perfecto en cuir, boîte de happy meal, slip kangourou ou même rouleau de papier toilette… des collections inspirées des ménagères, clichés et kitsch à souhait, de la société de consommation ou de l’American dream.
Ce que l’on retient aussi, ce sont ses looks iconiques portés par les plus grandes popstars. Madonna ou encore Katy Perry en hamburger géant au Met Gala ou lors de son Halftime show au Super Bowl, Cardi B et Bella Hadid et Anitta au Met Gala ou encore la célébre robe papillon portée par Zendaya.
Sa vision unique sera très certainement regrettée, laissant planer le doute sur la suite. Comment va-t-il rebondir ? Qui pour reprendre les rênes de Moschino ? Nous aurons peut-être encore la chance de rêver une dernière fois lors du Met Gala 2023 qui aura lieu en mai.
@jeremyscott sur Instagram
ALEXIA SOLER
Toutes les photos : © Jeremy Scott