KARIN VIARD

Une grande fille toute simple

Karin Viard

Photo : © Lea Rener

Karin Viard, simplement

Karine Viard est l’actrice préférée des français, à l’applaudimètre enregistré lors de sa master class dans le cadre du Festival Lumière 2023.  Thierry Frémaux la décrit comme une actrice authentique qui est à l’écran comme dans la vie ce qui visiblement est assez rare dans la profession.  Karin Viard explique que l’acteur à l’écran est à son avis, indissociable de sa personnalité.

On l’interroge si elle se souvient de tous ses films ?  Oui certainement. Carlos Gomez qui mène l’interview, lui demande si elle sait à quel point elle est photogénique ? Elle avoue n’y être pour rien. Quand on disait à Romy Schneider qu’elle était belle, elle répondait « Non,je suis photogénique c’est tout. » C’est le même phénomène dans le mannequinat où certains mannequins très beaux ne captent pas la lumière et d’autres moins spectaculaires deviennent magnifiques sous l’objectif.  Karin Viard enchaîne sur ses origines, elle confirme venir d’une famille givrée et modeste car elle fut élevée par ses grands-parents. Elle avait des rêves de cinéma et un jour, découvre Anthony Quinn dans Notre-Dame de Paris à la télévision.  Elle se confie à lui en pensée.  Elle se rend compte que au cinéma, les hommes, à l’instar de Spencer Tracy, ont un registre plus étendu que les femmes et donc plus de propositions. Elle incite les spectateurs à rêver et surtout… à s’accrocher à leurs rêves.

Au conservatoire de Rouen, elle rencontre Franck Dubosc qui avait déjà joué dans un film et avait un agent, ce qui n’était pas son cas. Franck Dubosc lui organise un rendez-vous avec son agent et lui demande de venir bien habillée car elle était plutôt du style jogging et baskets.  Elle arrive à 14 h en robe du soir… Comme elle le dit en riant, elle ne maîtrisait pas les codes du milieu.  L’agent est dubitatif sur son essai mais son assistant, Laurent Grégoire, le convainc de lui donner sa chance.  Laurent Grégoire devient son agent et son ami.  Elle se rend à Paris et prend des cours de comédie et travaille sa voix durant une année car elle avait des polypes sur les cordes vocales

Elle fut remarquable dans le film de Solveig Anspach Haut les cœurs, l’histoire d’une femme enceinte atteinte d’un cancer du sein. Elle se fait « chambrer » par les frères Larrieu qui lui proposent un rôle dans Un homme, un vrai où elle doit recevoir ses amis seins nus, elle refuse. Une fois le film projeté en salle, elle regrette sa décision.  Ils lui proposent un autre rôle dans Les derniers jours du monde, elle a une scène où elle doit s’asseoir nue sur le visage de Mathieu Amalric.  C’était un test, une sorte de bizutage et elle a tourné trois films avec eux… 

Elle est très timide avec l’anglais pour ne pas dire fâchée et c’est pour cela que de tourner à l’étranger ne la tente pas.  Elle considère que c’est un reliquat de son complexe de classe vu qu’elle vient d’un milieu simple. Mais comment travaille t’elle ses rôles ? Elle apprend son texte trois fois jusqu’à qu’elle puisse le dire en faisant autre chose.  Et surtout, elle réfléchit aux différentes possibilités d’interpréter le rôle et une fois sur le plateau, elle se sert de tout son environnement pour nourrir son personnage.

En conclusion, elle est très reconnaissante à sa bonne étoile car depuis l’âge de 24 ans, elle ne cesse pas de tourner et aussi de nous enchanter, merci Madame !

KARIN VIARD

© 2024 The Glam Attitude - Tous droits réservés

Le magazine des esthètes

Site réalisé par Studio Par-Ici

Suivez-nous