Los angeles plays itself

Thom Andersen propose un long film documentaire sur la Cité des Anges (Los Angeles) d’une manière inattendue, brillante et absolument passionnante.

Son documentaire est composé de plus de 200 extraits de films allant d’Assurance sur la mort à L.A Confidential en passant par Blade Runner et Chinatown, etc. La ville servit depuis fort longtemps de décor à l’industrie du cinéma des premiers films muets aux dernières productions.  C’est une ville très photogénique dont les monuments, les quartiers qu’ils soient riches ou pauvres, les environs se prêtent aux scénarios les plus divers.  Thom Andersen ne se contente pas de montrer des quartiers et des extraits de films, il explique très intelligemment comment les réalisateurs transposèrent les lieux dans un ailleurs sans que les spectateurs ne s’aperçoivent de rien, sauf peut-être les passionnés de cinéma vivant à Los Angeles.

Le montage est vif, percutant ! Il associe la vie de la ville et ses problèmes dans le temps avec les institutions : la police, la mafia, les puissants qui gèrent la ville d’une façon pas très régulière et les magazines à scandale qui pourchassent les stars à la recherche du moindre scoop. Il fut un temps où la corruption était à son paroxysme, le tout illustré par des extraits de films savamment choisis. Il tisse une trame entre le rêve (le cinéma) et la réalité (Los Angeles.)

Voilà un documentaire magnifiquement construit qui doit figurer dans la vidéothèque de tout cinéphile averti car c’est vraiment un bijou rare !

Alain Pizaine.

Los Angeles plays itself – de Thom Andersen – Carlotta Films – 170 minutes – Blu-Ray et DVD 20 € -laboutique.carlottafilms.com