Maria Callas

Divine Diva

Photo : © Fonds de Dotation Maria Callas

Voix de soprano à mezzo dramatique

La société Pathé Live à offert, car on parle bien de cadeau, le concert mythique de La Callas à l’Opéra de Paris en 1958. Pour tous les fans du Bel Canto qui n’avait ni les moyens d’aller l’écouter ou n’étaient pas encore nés, ce concert a valeur de testament. Testament que l’on doit à Tom Volf, président du fonds de dotation Maria Callas qui a exhumé les bobines du concert iconique du 19 décembre 1958. Les bobines restaurées en couleurs et bénéficiant d’un son Dolby Atmos furent projetées les 2 et 3 décembre dans les cinémas Pathé – Gaumont à travers la France. 

Tous les passionnés d’art lyrique connaissaient certains extraits mais voir la Diva ultime sur grand écran en couleur fut un choc pour le public de la séance qui applaudit à la fin de la diffusion. 

Sa voix de soprano à mezzo dramatique colorature lui permet de chanter dans différents registres avec des extraits de La force du destin (Verdi), Norma (Bellini), Le trouvère (Verdi) et Le Barbier de Séville (Rossini) et en deuxième partie, La Tosca (Puccini) et là c’est la tragédienne qui s’offre au public

Le concert est divisé en deux parties.  La première partie, montre Callas impassible en scène avec les chœurs.  Elle apparaît altière, royale, mince, chicissime dans une longue robe de velours rouge avec une parure de bijoux de Van Cleef & Arpels estimée à 1 millions de dollars (une fortune pour l’époque !)  Commence alors la représentation et le miracle se produit, sa voix exceptionnelle s’impose les gestes sont élégants et graciles. Habitée par l’œuvre, elle l’interprète à la perfection, elle ne se perd pas dans des poses exagérées. Au moment de Casta Diva les chœurs qui l’entourent commencent légèrement en retard, elle fait un geste gracieux de la main droite (sous entendu, vous êtes en retard…) et tourne calmement la tête d’un côté et d’un autre sans jamais se départir de son sourire. À chaque fois les applaudissements pleuvent chaleureux, enthousiastes et amplement mérités.  Elle étincelle autant que sa parure de diamants voire plus… On la soupçonne d’être très heureuse.

Pour la seconde partie, un décor occupe la scène. La tragédienne s’anime, s’enflamme, son visage est traversé d’émotions multiples. Elle est en costume d’époque de taffetas écru avec toutefois, une parure d’émeraudes somptueuse. Elle entame un Vissi d’arte magnifique et dramatique et qui en français signifie « J’ai vécu pour l’art ».   Ce qui, inutile de le préciser, fut son cas et de son vivant.

Le Tout-Paris de l’époque se presse pour l’écouter… le président du Conseil René Coty, le duc et la duchesse de Windsor, Brigitte Bardot sublime accompagnée de Sacha Distel, Jean Cocteau, Charlie Chaplin, Gérard Philipe et son épouse.  On parle de cent millions de téléspectateurs qui auraient suivi la retransmission dans le monde commenté par Pierre Tchernia, que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître car la télévision n’est pas encore dans tous les foyers. 

Aujourd’hui, La Callas fascine toujours autant même le cinéma car après le très décevant film Callas Forever de Franco Zeffirelli avec Fanny Ardant, c’est Angelina Jolie qui devrait interpréter la légende du Bel Canto. Sa voix sublime fut utilisée à multiples reprises au cinéma, ce dont Luc Lagier nous fait part avec son talent habituel dans son émission Blow-up sur Arte.TV.

Warner Classics sort un coffret de 131 CD La Divina : Maria Callas dans la tous ses rôles 303 €

Pour les plus petits budgets et toujours chez Warner le coffret de 3 CD Maria Callas, la renaissance d’une voix 10 €

Maria Callas

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