MUSÉE DES CONFLUENCES
Vraiment trop forts !

Toutes les photos : Exposition « Trop forts ! » musée des Confluences © Philippe Somnolet / ITEM
Des collections imménsément riches
Ouvert en décembre 2014, le musée des Confluences vient de fêter ses dix ans. Outre ses quatre parcours permanents, il accueille durant toute l’année une exposition destinée au jeune public, consacrée à des animaux extraordinaires. « Trop forts ! » … un peu comme lui.
Connaissez-vous le weta ? Cet insecte de Nouvelle Zélande peut survivre congelé, entièrement emprisonné dans la glace. Il fait partie des animaux « Trop forts ! » de la nouvelle exposition du musée des Confluences. Sa particularité ? Elle s’adresse en priorité au jeune public (8-12 ans). « Ce choix est une évidence, estime Hélène Lafont-Couturier, la directrice, alors que quatre visiteurs sur cinq viennent accompagnés en majorité en famille ».
De vrais champions
Dans ces champions toutes catégories, il y a ceux qui s’accommodent à la chaleur et au manque d’eau, comme le chameau, mais aussi le ténébrion du désert. Incroyable, il capte l’humidité sur sa carapace pour s’hydrater. Il y a ceux qui surmontent le froid et le manque de nourriture comme l’ours blanc et le manchot. Ce dernier se penche sur les pattes arrière afin que seuls ses talons touchent la glace, limitant la perte de chaleur au contact du sol gelé. Il y a ceux qui se moquent du manque d’oxygène et du froid comme la vigogne, mais aussi l’être humain. Ces Himalayens justement dont le gène particulier empêche la surproduction de globules rouges. Enfin, il y a les champions de la résistance comme le tardigrade, une espèce minuscule, plus petite qu’une tête d’épingle, qui peut vivre sans eau et sans nourriture pendant …trente ans. Mais oui !
Dans chacun des environnements décrits (territoire aride, milieu glacial, haute altitude…), la scénographie est attractive avec des infographies, des projections animées et des manipulations (comme le système de chauffage des gants d’astronaute, par exemple). Et les enfants ne sont pas les seuls à être captivés ! Nous pouvons en témoigner.
Le musée le plus visité en région
Il y a énormément à voir dans cet établissement qui vient de fêter ses dix ans. Avec une fréquentation annuelle de 700 000 visiteurs, il est le musée français le plus visité en dehors de Paris. Ses collections, immensément riches, proviennent de quatre musées et cabinets de curiosité disparus.
Son parcours permanent raconte en quatre expositions l’histoire de l’humanité : « Origines, les récits du monde », « Espèces, la maille du vivant », « Société, le théâtre des hommes » et « Éternités, visions de l’au-delà ». Parmi ses milliers de trésors, un dinosaure Camarasaurus, le mammouth de Choulans, une collection remarquable de momies animales, une autre d’art inuit, des animaux disparus comme le dodo, des masques japonais du XVIIIe siècle du théâtre nô (dont un modèle très ressemblant avec … Jacques Chirac). Il possède aussi sa « Joconde », un homme barbu de l’Egypte préhistorique, autrefois convoité par le Musée du quai Branly.
S’additionnent les expositions temporaires. Actuellement, on peut évoluer « En forêt » avec le photographe et cinéaste Vincent Munier (jusqu’au 27 avril). Et se plonger dans « Le temps d’un Rêve » et de ses mystères (jusqu’au 24 août).
Bâtiment et galerie en accès
Il faut ajouter à ces centres d’intérêt qui peuvent occuper le visiteur pendant une bonne journée, la visite du bâtiment lui- même. Son architecture (conçue par l’agence autrichienne Coop Himmelb(l)au) offre un signal à l’entrée sud de la ville qui attise la curiosité. Les points de vue, en accès gratuits, sont innombrables. Depuis le Cristal, son monumental hall d’accueil, jusqu’au dernier étage qui offre un panorama sur la ville et le confluent du Rhône et de la Saône. On peut s’arrêter alors au snack pour une pause gourmande avec vue.
N’oublions pas, enfin, la galerie Emile Guimet en accès libre (les week-ends et pendant les vacances scolaires). Elle permet aux visiteurs de découvrir 250 objets issus de dons. Elle rend hommage à cet immense collectionneur, et fondateur en 1879 à Lyon (près du parc de la Tête d’or) du premier musée Guimet. Fermé en 2007 pour renaître en 2014 à la Confluence.
Isabelle BRIONE
Exposition Trop forts ! – Musée des Confluences – jusqu’au 31 décembre 2025 au Musée des Confluences, 86 quai Perrache 69002 Lyon. Ouvert du mardi au dimanche de 10 h 30 à 18 h 30. Tarifs : 12 €, gratuit pour les moins de 18 ans. https://museedesconfluences.fr