Nelly rodi
Nelly Rodi, l’univers privé d’une chasseuse de tendances visionnaire
Photos et textes Vincent Thibert
Sur la console miroir année 40 chinée, un rare dessin de vêtement de Max Jacob qu’accompagne une sculpture primitiviste de Philippe Sabin.
Hommage à la beauté
Dans un monde en perpétuelle mutation, où les goûts, les attentes et les comportements des consommateurs évoluent à une vitesse fulgurante, l’agence Nelly Rodi se distingue par son aptitude à lire l’avenir. Fondée en 1985 par Nelly-Claire Rodi et reprise depuis par son fils, Pierre-François Le Louët.
Une expertise au croisement de l’art et des données
Depuis ses débuts, cette experte en tendances a cultivé une approche unique, combinant une sensibilité artistique pointue avec une analyse rigoureuse des données. Son agence se positionne comme un éclaireur pour les entreprises des secteurs de la mode, de la beauté et du design.
À l’heure où la technologie redéfinit les pratiques créatives, Nelly Rodi a su évoluer en intégrant des outils d’analyse big data et des études socioculturelles approfondies. Mais loin de se limiter aux chiffres, l’agence mise sur l’intuition humaine et le regard de ses experts pour capter les signaux faibles et comprendre les désirs encore latents.
Chaque année, l’agence publie des cahiers de tendances qui font autorité dans le monde des industries créatives. Ces documents, attendus comme des bibles par les professionnels, donnent avec précision les couleurs, les formes, les matériaux et les ambiances qui définissent la saison à venir.
Un refuge à son image
Nelly a inventé son métier à ses mesures, elle l’a transmis sans retouches supplémentaires à ses contemporains. Grande pythie des tendances, elle a su très tôt qu’intuition, réflexion et action se doivent d’agir ensemble. Elles sont le miroir de l’autre et réciproquement. Sa vie s’écrit ainsi, elle leur doit certaines de ses lignes.
Elle poursuit librement ses méandres en des territoires tels que l’art et l’art de vivre, en un mot la décoration et ses déclinaisons. Car la curiosité de Nelly est sans limite pour autant qu’il s’agisse d’apporter de la lumière et du souffle à ce qui contribue à notre quotidien.
Son appartement trahit cette curiosité, il est l’aveu de tous ses goûts affirmés et sans convention aucune. En osmose avec son époque et le monde en général, elle fait cependant preuve d’inclinations bien personnelles qui sont autant d’histoires et de rencontres, César, Arman, Gérard et Elisabeth Garouste, et Mattia Bonetti…
Elle fait preuve aussi d’un grand éclectisme. La tendance oui, le conformisme non. La preuve en image avec la découverte exclusive de son univers parisien.
Dans le salon les deux canapés, ainsi que la table basse, le tapis et la banquette sont autant de pièces uniques signées studio NOOC. « The Spine Chair » d’André Dubreuil, paire de lampadaires de Garouste et Bonetti, Sur les étagères collection de vases Memphis. Au premier plan sculpture de César, à droite grand tableau d’Eva Nielsen.
Au centre grand lustre Véronèse. Autour de la table chaises Gobi aux tapisseries uniques choisies par Nelly. À gauche grand lampadaire de Takis. Au sol un tapis de Xavier Dohr. Au fond un vase rouge de Cédric Ragot et quatre petits tableaux d’Henri Cucco.À la fenêtre tringles sculptures de Julien Perrier.