nous les fleuves
Entre le Rhône et la Saône : Nous, les fleuves
Exposition Nous, les fleuves au musée des Confluences© musée des Confluences – Bertrand Stofleth
Des destins liés aux fleuves
La ville de Lyon étant située au confluent de deux fleuves le Rhône et la Saône, il coulait de source et ce sans mauvais jeu de mots, que le Musée des Confluences consacre une exposition aux fleuves du monde.
Nous les fleuves rappellent aux visiteurs les liens étroits qui unissent les sociétés humaines aux fleuves car de leur bonne santé dépend aussi la nôtre. Les fleuves façonnent les paysages et fertilisent les terres. Sources de vie essentielles, certains d’entre eux furent le berceau de grandes civilisations. La majeure partie de l’humanité dépend encore aujourd’hui de leurs eaux en mouvement. Notre destin est lié à celui des fleuves, à la fois puissants et vulnérables. Il ne faut pas oublier que le réchauffement climatique engendre la fonte des glaces et les eaux vont recouvrir certains pays dans un futur proche, les îles Maldives, par exemple. Que dire des inondations à répétition provoquées par d’importantes chutes de pluie faisant déborder les rivières, cours d’eau et fleuves. L’eau devient alors menaçante, meurtrière et dangereuse.
Un fleuve, 1737, Robert Le Lorrain (1666-1743) Terre cuite, Musée du Louvre, département des Sculptures du Moyen Âge, de la Renaissance et des Temps modernes, Paris Dans la mythologie gréco-romaine, les titans Océan et Téthys engendrent une profusion de fleuves qui héritent la nature divine de leurs parents. La représentation de ces dieux-fleuves sous la forme de colosses barbus, à demi-couchés, flanqués de rames et de jarres ruisselantes, a inspiré l’art occidental pendant des siècles.© Musée du Louvre, Dist. RMN-Grand Palais / Thierry Ollivier
Un voyage au coeur des eaux
Le musée des Confluences propose un voyage au cœur des eaux, de la goutte à la mer, à la découverte des relations qu’entretiennent les différentes cultures avec les fleuves. Suivant le parcours d’un fleuve imaginaire, l’exposition révèle le mystère des sources, la couleur des confluences, la force des flots, les enjeux écologiques et géopolitiques des estuaires et des deltas.
Les océans ou les fleuves sont aussi garants de la bonne santé et de la vie des populations grâce à la pêche. Ce sont aussi des sources d’inspiration artistiques, mythiques et religieuses. On pense au dieu Poséidon, déjà connu à l’époque mycénienne. Il suffit de regarder tous les objets exposés pour comprendre l’importance créative de l’eau sur les humains.
Tïtïpkai
Début du 21e siècle, Ti’iwan Couchili (née en 1972), Guyane française, culture teko-wayana, Bois d’amarante, pigments minéraux. Cette œuvre évoque la contamination des Amérindiens de la Guyane du Sud par deux métaux lourds polluants, issus de l’exploitation minière et aurifère : le plomb et le mercure. Les études sanitaires révèlent leur présence dans les rivières, les végétaux et la chair des gibiers terrestres et aquatiques. Il en résulte une remise en question du mode de vie et de la culture même de ces populations.© musée des Confluences – Olivier Garcin
Multiples facettes
du royaume des eaux
Le cinéma n’est pas en reste et les océans jouent un rôle important dans la production cinématographique. Il faut mentionner bien sûr Titanic, l’Aventure du Poséidon, Le grand bleu, La forme de l’Eau (chef d’œuvre de Guillermo Del Toro), les dents de la mer, etc. La liste est longue et non exhaustive.
L’exposition « Nous, les fleuves » plonge les visiteurs dans les multiples facettes du royaume des eaux fluviales, entre pirogues, animaux aquatiques, figures mythologiques, œuvres d’art ou films documentaires.
Une balade sur la terre ferme mais qui nous embarque pour une croisière instructive entre deux fleuves.
Nous les fleuves – Musée des Confluences et ce jusqu’au 27 août 2023.
86 quai Perrache 69002 LYON – Tel : +33 (0)4.28.38.12.12 – museedesconfluences.fr – Entrée 9 € –
La Danse cosmique de Shiva
Reproduction d’une peinture sur bois, École de Tanjore, Inde, 18e siècle, Musée national des arts asiatiques – Guimaet, Paris
Le dieu créateur Brahma ordonne à la déesse Ganga de descendre sur la Terre pour la purifier. La divinité féminine s’élance alors pour noyer le monde entier sous ses eaux tumultueuses. Mais le dieu Shiva s’interpose en déployant ses cheveux, desquels Ganga s’écoule désormais paisiblement, formant sept bras correspondant aux sources sacrées que l’hindouisme attribue au Gange.
© RMN – Grand Palais (MNAAG, Paris), Thierry Ollivier
Carte du monde par Muhammad Al-Idrisi
Livre du divertissement de celui qui désire parcourir le monde, vers 1100-1166, Copie de 1553
Vers 1150, l’historien et géographe arabe Al-Idrisi rassemble, sur un grand planisphère, les informations connues à cette époque dans le monde musulman et le monde chrétien. Orienté du sud vers le nord selon la cartographie traditionnelle arabe, ce planisphère situe les sources du Nil dans les « montagnes de la Lune ».
© World History Archive / Alamy Stock Photo
