Palm Beach

Le doux parfum de la fortune

© Assouline

Soleil et Luxe à portée de main

Les Éditions Assouline connues pour leur élégance et esthétisme ont créé une collection Travel From Home qui met l’accent sur une destination de rêve à travers le monde.  La collection est déjà conséquente allant d’Amalfi à Mykonos en passant par Bali, la liste est longue et non exhaustive. Nous avons choisi Palm Beach décrite joliment par la petite-fille de la reine des cosmétiques Estée Lauder, Aerin Lauder.  Celle-ci, tout comme sa grand-mère, est une figure de Palm Beach. Elle y a d’ailleurs ouvert une boutique à son nom illustrant tout un art de vivre luxueux et raffiné.

Si les Hamptons dans l’État de New York sont connus pour être le rendez-vous des riches New Yorkais. Palm Beach en Floride, reste la ville attirant le plus de milliardaires au mètre carré dont l’outrancier vulgaire Donald Trump. Dans un autre genre, on ne peut évoquer Palm Beach sans mentionner le milliardaire pervers, Jeffrey Epstein qui défraya la chronique avec son réseau de jeunes filles qu’il fournissait à ses puissants et riches amis. Sa maison de Palm Beach, témoin de ses agissements illicites et scandaleux, s’est vendue pour 15 millions de dollars et a été rasée du paysage. À Palm Beach, on n’aime guère les scandales… Ce n’est pas Hollywood ! 

Des résidences somptueuses

Ce qui surprend ici de prime abord, c’est l’impression de sécurité et de propreté qui y règne. La raison en est fort simple : c’est une île reliée à la côte par trois ponts qui se lèvent à la moindre alerte. Les malfrats n’ont pas la possibilité de s’échapper.  Beaucoup de gens richissimes y ont des résidences secondaires. Les prix de l’immobilier atteignent des sommets.  Le milliardaire philanthrope, Sidney Kimmel, a vendu récemment sa sublime propriété, 81,5 millions de dollars. Le très sérieux Wall Street Journal a d’ailleurs consacré tout un papier à cette vente spectaculaire. De très riches retraités et stars résident aussi à temps plein à Palm Beach. Les maisons sont vraiment impressionnantes par leur taille et leurs jardins magnifiquement entretenus. Tout n’est que luxe et volupté. Les boutiques haut de gamme pullulent sur Worth Avenue et sont à portée de main à défaut d’être à la portée de tous. Devant les restaurants à la mode, il suffit de regarder le nombre de places de parking occupé pour savoir si l’endroit vaut la peine d’entrer et de s’y attarder.  Aerin Lauder recommande Renatos et Pizza al Fresco. L’île bénéficie d’un climat tropical et bon nombre de cabriolets décapotables y circulent pour profiter du soleil omniprésent. Mais on peut aussi parcourir l’île à bicyclette. Il faut savoir que tous les chauffeurs sont aussi garde du corps et possèdent un port d’armes et un revolver dans la boîte à gants.  Ils n’hésiteraient pas à ouvrir le feu si leurs employeurs étaient menacés.

L’hôtel Breakers, the place to be

Le programme d’une journée classique des résidents de Palm Beach est de déjeuner au mythique hôtel Breakers, où il faut impérativement louer un bungalow à l’année (fort cher). Peu importe que vous ayez une piscine à domicile, c’est une question de standing. Les nurses choisies avec beaucoup d’attention et de références, surveillent les chères têtes blondes pendant que les parents déjeunent au champagne. Le Breakers est The place to be où l’on se raconte les derniers ragots en bronzant au soleil.  Les plus sportifs peuvent jouer au polo au National Polo Center où l’on brunch en admirant les joueurs et leurs montures, il est recommandé cependant d’être bien mis et chapeautées pour les dames car on y aperçoit parfois des têtes couronnées.   On peut bien sûr jouer au tennis, au golf, ou apprécier la pêche au gros et les virées en mer.  On peut aussi découvrir le magnifique Henry Morrisson Flager Museum, ex propriété du milliardaire du même nom, qui en fit cadeau à sa troisième épouse et donna le ton à Palm Beach. En fin de journée, les membres du Breakers rentrent afin de se préparer pour un cocktail (caritatif ou pas) où ils retrouveront les mêmes personnes qu’ils viennent de quitter… Il est alors possible pour les femmes de sortir les bijoux du coffre et de les porter sans crainte de se faire agresser.  Les riches américains sont friands d’événements caritatifs car ils sont défiscalisés de leurs impôts, parfois, un dîner lui aussi caritatif, suit le cocktail. Si ce n’est pas le cas, on s’invite de maison en maison où sur les murs s’affichent des œuvres d’artistes côtés. Ici, les tableaux valent le prix d’une villa sur la côte d’Azur, ce qui explique les nombreuses galeries d’art présentes sur l’île.  

Embouteillage de jets privés

L’aéroport de West Palm Beach surpasse les aéroports de Miami Executive, Miami International et Fort Lauderdale-Hollywood en termes de mouvements de jets privés. Dans la journée, la mode casual chic de Ralph Lauren a des ambassadeurs des deux sexes à chaque coin de rue. Les journaux Palm Beach Daily News et The Palm Beach Social Diary sont les témoins de cette vie mondaine et lus avec avidité par de nombreux lecteurs, espérant s’y retrouver photographiés dans les soirées dont ils sont coutumiers.

Palm Beach semble figée dans le temps, contrairement à d’autres villes des États-Unis comme New York par exemple. Elle conserve son identité, sa beauté et ses privilèges.  Ce n’est pas un lieu touristique à moins d’avoir de gros moyens, c’est ce qui en préserve sans doute la tranquillité et le mode de vie.

Les Éditions Assouline nous transportent dans ce refuge de luxe synonyme de glamour entre ancien et nouveau monde.  Destination américaine emblématique, on découvre au fil des pages, un Palm Beach hors du temps, magnifique, réservé à une élite qui cultive l’entre soi et l’art de vivre avec panache et style.

Christian CHARRAT

Palm Beach – de Aerin Lauder -Éditions Assouline – 272 Pages – 105 € – assouline.com

Estée Lauder standing before her dining room table in Palm Beach, circa 1970s. © Hearst Corporation, Photo by Fred Maroon for Town & Country March 1974 © Assouline

Aerin Lauder preparing the outdoor dining table at her home in Palm Beach. © Courtesy of Williams Sonoma

The AERIN store at 33 via Mizner in Palm Beach @ Mark Lund

An outdoor beach area designed by Lisa Perry. © Robyn Lea

Palm Beach

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