RENCONTRES DE LA PHOTOGRAPHIE -2 -

Nos coups de cœur Arles 2025

Photo ci-dessus : Louise Mutrel. Light Show, rassemblement dekotora, Aichi, Japon. 2024. Avec l’aimable autorisation de l’artiste.

Un étonnant tour du monde en photos

Photo ci-dessus : Kourtney Roy. I Heart You, série La Touriste, 2019-2020.  Avec l’aimable autorisation de l’artiste / Galerie Les filles du calvaire.

Suite des coups de cœur :
Traversée du fragment manquant. Raphaëlle Peria se souvient d’une croisière en famille sur le canal du Midi, il y a plus de 30 ans, immortalisée sur un album photo. Elle révèle la source de son inspiration, notamment l’omniprésence des arbres. Les platanes qui bordent la rive luttaient en réalité pour leur survie, attaqués par le chancre coloré.
On adore : la technique unique de cette artiste trentenaire qui gratte ses images au scalpel, donnant du relief aux troncs, du volume aux feuillages, figeant cette nature vouée à disparaître. 

>Cloître Saint-Trophime.

Louise Mutrel. En 2017, cette photographe française, âgée de 33 ans, découvre la communauté tuning japonaise avec les « dekotoras ». Ces camions rutilants sont décorés par leurs chauffeurs, inspirés par les mangas, les robots et les images religieuses.
On aime : pouvoir flâner et même s’allonger dans la fraîcheur de ce parc en libre accès.

>Jardin d’été, boulevard des Lices

 Syndrome de Stendhal, ce terme signifie le moment où la beauté, dans toute son intensité, peut mener à l’évanouissement. Nan Goldin, grande portraitiste américaine, présente des figures de la Renaissance et du baroque en regard avec des portraits intimes de ses proches.
Le plus : même si on ne maîtrise pas suffisamment l’anglais pour comprendre les commentaires, on apprécie la bulle sonore et musicale de ce diaporama, et cette alternance passé/présent, assis pendant une demi heure.

>Église Saint-Blaise.

La Guerre de la langouste. On apprend toujours des choses aux Rencontres, comme ce conflit oublié qui opposa le Brésil à la France entre 1961 et 1963, simple litige au sujet de zones de pêche. A partir de là, la langouste s’ impose comme un véritable emblème, voire une mythologie : affiches, livre (« Mythologie » de Roland Barthes), plat à décor …
On aime : cet exercice de style réalisé par un critique d’art, Jean-Yves Jouannais, une artiste enseignante, Mabe Bethônico, et une scénographe, Elizabeth Guyon, en lien avec un groupe d’étudiants. 

>École nationale supérieure de la photographie.

La Touriste. Derrière le décor glamour, chic et séduisant, il y a la réalité qui l’est moins. C’est ce que démontre Courtney Roy. Avec des petits détails toc qui viennent perturber ses belles images colorées et bien léchées.
Ne pas rater: la vidéo de 4 minutes, jubilatoire, qui confirme que la frontière entre la réalité et l’imaginaire est brouillée.

>Ancien collège Mistral.

Isabelle BRIONE

Arles 2025 – jusqu’au 5 octobre 2025. Tarifs en ligne, pass : 40 euros, à la journée : 33 euros. Infos : https://www.rencontres-arles.com/

Photo ci-dessus : Raphaëlle Peria. Lever les voiles sur le passé, 2025. Avec l’aimable autorisation de l’artiste.

 

Photo ci-dessus : Kourtney Roy. Marilyn Wig, série La Touriste, 2019-2020.  Avec l’aimable autorisation de l’artiste / Galerie Les filles du calvaire.



Photo ci-dessus :Thomas Bouniol, Célia de Feral, Teva Lan-Yeung, Denis Valery Ndayishimiye, Maria Teresa Neira Barres, Mélina Rard, Joffrey Sebault et Jacinta. Déjà-vu, 2025. Avec l’aimable autorisation des artistes.

Photo ci-dessus : Nan Goldin. Jeune amour, 2024.  Avec l’aimable autorisation de l’artiste / Gagosian.