Tom ford

A l’heure où la France s’insurge contre la nouvelle réforme des retraites, Tom Ford annonce la sienne et ébranle la sphère mode. Retour sur Tom Ford et son « porno chic ».

Nous sommes en 1994 et Tom Ford vient d’être nommé Directeur Artistique de la maison Gucci. Il y restera jusqu’en 2004 avant de fonder sa marque éponyme. À travers ses collections et ses campagnes publicitaires, celui qu’on surnomme le roi du porno chic, a fasciné et provoqué.

Le porno chic, c’est cette esthétique mêlant hypersexualisation et sophistication qui a régné dans les magazines dans les années 2000 et qui reste, encore aujourd’hui, ancrée dans l’histoire de la Mode. Aux côtés de Carine Roitfeld, qui lance littéralement les nouvelles campagnes Gucci, Tom Ford bouleverse les codes. Qui peut oublier la célèbre et iconique photographie réalisée par Mario Testino, mettant en scène une jeune femme adossée à un mur, les poils pubiens taillés en G avec un homme agenouillé entre ses jambes ?

Le styliste américain met en avant des femmes sûres d’elles et résolument sophistiquées habillées de costumes et de tailles basses, de jupes crayons et de velours. Niveau communication, les campagnes Gucci tapent à l’oeil. En effet, Tom Ford initie les publicités sulfureuses où nudité et fantasmes deviendront un style à part entière – le porno chic. Ces codes seront ensuite repris par Dolce & Gabanna, Dior ou encore Ungaro. La sexualité, photographié par Terry Richardson, Mario Testino ou Steven Meiseil, est désormais placée au premier plan. Une sorte de pornographie moderne, entre chic et trash. Tom Ford est formel, la sexualité fait vendre. Elle est assumée, libérée et parfois confondue.

Aujourd’hui, le porno chic continue d’inspirer le milieu de la mode et prouve l’intemporalité du styliste américain.  

Alexia SOLER

tomford.com