casse-noisette
La féérie enchantée
de Tchaïkovsky
Photo : © Stéphane Bourgeois
Un compositeur génial mais tourmenté
L’auditorium de Lyon a eu la bonne idée de donner pour une soirée seulement le Casse-Noisette créé par Piotr Illich Tchaïkovski et présenté pour la première fois le 18 décembre 1892 au théâtre Mariinsky de Saint-Pétersbourg sous la direction de Riccardo Drigo et chorégraphié par Lev Ivanov.
Tchaikovsky, génie tourmenté
Tchaïkovski était un musicien de génie dont la vie fut fort tourmentée. Il suffit de revoir le film bouleversant de Kurt Russel, The music lovers avec la magnifique actrice Glenda Jackson et Richard Chamberlain, habité dans le rôle de Tchaïkovski. Au fil du temps Casse-Noisette est devenu un ballet célèbre mais l’Auditorium a choisi de présenter uniquement l’œuvre musicale et c’était parfait car le ballet distrait toujours un peu l’attention au détriment de la musique. C’est comme la première gorgée d’un bon champagne, il est recommandé de le goûter seul pour mieux en savourer toute la richesse et la saveur.
Auditorium de Lyon ou la perfection du son
L’acoustique parfaite de l’Auditorium permet d’apprécier chaque note, chaque instrument et la maîtrise de l’Orchestre National de France qui est le premier orchestre symphonique créé en 1934 et qui était ce soir-là, placé sous la direction de Fabien Gabel. Ce dernier emporté par son élan et sa passion, sautille, caresse d’un geste empli de douceur l’air mais aussi frappe de sa baguette lorsque la partition l’impose.
L‘Orchestre National de France, l’élégance alliée à la musique
Les musiciens de l’orchestre sont nombreux et détail toujours plaisant, les hommes sont en frac noir et les femmes habillées sobrement de noir. On retrouve ce qui faisait l’élégance et le charme des concerts d’antan. Il y a, hélas, fort longtemps que l’on ne s’habille plus pour aller aux concerts sauf occasion exceptionnelle.
Les musiciens, cela se devine, prennent un grand plaisir à suivre le jeune chef bondissant. Une harmonie que le public perçoit et reçoit comme une offrande. Quel bonheur que de (re)découvrir cette œuvre forte, mélange de douceur et de joie. Les valses entrainantes font dodeliner de la tête les spectateurs. Il faut rappeler que l’histoire est en deux actes, soit trois tableaux et 15 scènes. Le soir de Noël, Clara reçoit de son oncle un casse-noisette. Pendant la nuit, une merveilleuse féerie commence : dans le salon, les jouets s’animent et le casse-noisette se transforme en prince…
À venir : Peer Gynt – Chopin / Ingrid Fliter – le 9 février à 20h, 10 févier à 18h, et 11 février à 16h.
Pour les enfants : A Silly Symphony celebration le 27 et 28 janvier.
Auditorium – 149 rue Garibaldi 69003 Lyon – Tel: + 33 (0)4 78 95 95 95 – auditorium-lyon.com
Photo : © Christophe Abramowitz
