MILES HYMAN

Ephemeria I

∏Miles Hyman - Amagansett Sound_Peinture Ö l'huile sur lin_100x73cm-2024 - Courtesy Galerie Martel

∏Miles Hyman – Amagansett Sound_Peinture Ö l’huile sur lin_100x73cm-2024 – Courtesy Galerie Martel

Des escapades au-delà des frontières.

Jusqu’au 2 novembre se tient à la Galerie Martel à Paris, une exposition de l’artiste et illustrateur français d’origine américaine, Miles Hyman.  Baptisé Ephemeria I, est pour l’artiste l’occasion d’explorer cette dimension qui le fascine : le temps. Le temps et ses vibrations, ses subtilités, ses paradoxes. Ce dernier s’est laissé capturer par Miles Hyman en une vingtaine de nouveaux dessins et peintures qu’il a disposés sur les murs de la galerie Martel avec un soin de chorégraphe. Dans ce tour d’horizon imaginaire, Hyman s’est permis des escapades qui l’amènent au-delà des frontières de son dernier ouvrage, America (Locus Solus, 2024). Mais l’essentiel de l’inspiration vient encore des États-Unis, patrie de cet artiste né dans le Vermont en 1962. Plus, bien sûr, les choses vues ou vécues, comme dans tout imaginaire digne de ce nom. Le plus bel exemple de ce rêve américain, c’est la série de toiles intitulées Crash. Rien à voir avec la cruauté automobile du roman ou du film éponymes. Ici, il s’agit certes de voitures au mufle fracassé, mais le sang ne macule pas leur pare-brise. Un cerf majestueux contemple les visiteurs. Autre signe récurrent dans l’exposition Ephemeria I, ces lunettes de soleil dont les verres, comme ceux des premières Ray-Ban, ravivent les couleurs et rehaussent les contrastes, donnant à la vie le piment du Technicolor.  Pour exprimer d’aussi fines suspensions temporelles, Hyman a deux registres à son orgue, la peinture et le dessin. De l’une à l‘autre, l’inspiration et la thématique restent les mêmes. 

Il est l’auteur de nombreuses couvertures de livres

Pour les amateurs de polars, Miles Hyman n’est pas un inconnu.  C’est en effet lui qui dessina la couverture du chef d’œuvre de James Ellroy, Le Dalhia Noir avec David Fincher publié chez Rivages/Casterman/Noir.  Il commence sa carrière d’illustrateur en 1987 dans le magazine Lire, puis tout s’enchaîne rapidement avec les éditions Autrement, Eden, Futuropolis, Denoël, Gallimard, Le Seuil, Simon & Schuster, Actes Sud, la liste est longue et non exhaustive. En 2017, il est nommé Chevalier de l’Ordre des Arts et des Lettres.

Un artiste réaliste, Miles Hyman ? Voire. Comme il le confiait déjà en 2019, à l’occasion de son exposition Rome à la Galerie Martel : « Au fond, mon réalisme est un faux réalisme, dont je me sers pour accéder à l’imaginaire. Même très documentés, mes dessins ne sont pas des documents. Ils véhiculent sans cesse un ressenti. » 

Ephemeria I de Miles Hyman – Jusqu’au 2 novembre 2024 – Galerie Martel – 17 rue Martel 75010 Paris – Tél : 33+1 42 46 35 09 – galeriemartel.com

∏Miles Hyman – Tionesta_Peinture Ö l’huile sur lin_130x97cm-2024 – Courtesy Galerie Martel.

MILES HYMAN

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