Over the rainbow*

Y aurait-il l'espoir ?

Jean-Baptiste Carhaix, Sister Sadie the Rabbi Lady. La première messe inter-églises « gay » en souvenir des malades du sida décédés depuis 1981, octobre 1983, épreuve Cibachrome, 20 x 30 cm, Centre Pompidou, Mnam-CCI, Bibliothèque Kandinsky, Paris, acquis avec le soutien institutionnel de Gilead,
© Jean-Baptiste Carhaix, Courtesy Galerie Vrais Rêves, Lyon
Photo : © Centre Pompidou, MNAM-CCI/Bibliothèque Kandinsky/Dist. RMN-GP 

Une exposition nécéssaire
et courageuse

La Bagarre – Martin Kippenberger, Happy to be Gay, Davé/Kippenberger/Ohrt, 1993, sérigraphie, 84 × 59,4 cm, Centre Pompidou, Mnam-CCI, Paris, don de Vincent Perrottet et Sido Perrottet en 2017, © Estate of Martin Kippenberger, Galerie Gisela Capitain, Cologne
© Centre Pompidou, MNAM-CCI/Hélène Mauri/Dist. RMN-GP

Le centre Pompidou propose et ce jusqu’au 13 novembre une exposition sur la genèse du mouvement gay et lesbien « Over the Rainbow. »  Suite au propos homophobes et violents proférés lors de la rencontre de football PSG-OM par une foule retardée intellectuellement. On essaie de comprendre pourquoi en 2023 ce retour de l’homophobie et de la haine à l’encontre d’une minorité ?

Il est important de revenir sur l’éclosion d’un mouvement qui a fait de gens ostracisés, malmenés, agressés, broyés voire emprisonnés par un système injuste, des personnes aujourd’hui fières et se fondant parfaitement dans la société contemporaine jusqu’à maintenant.

Ce que montre l’exposition avec plus de 500 œuvres et documents principalement issus de la collection du Centre Pompidou, c’est comment les artistes au XXème siècle ont contribué à transformer la représentation des communautés dites « minoritaires. »  Ils ont aussi participé aux combats en faveur des droits LGBTQIA+   Au fil du parcours on découvre le salon lesbien de Natalie Clifford, des dessins extraits de Le livre blanc de Jean Cocteau publié en 1928.  La photographie de l’entre deux guerres permet aussi la découverte des corps.  L’acteur Jean Marais nu dans son éblouissante jeunesse et beauté.  Brassaï ou Gerda Wegener immortalisent les amours homosexuelles. Jean Genet écrit Querelle de Brest mais aussi Notre Dame des Fleurs et Pompes funèbres.  Il réalise aussi Un chant d’amour, projeté durant l’exposition.

Les différentes formes de sexualités sont montrées comme la tendance cuir par exemple, dans le film de Kenneth Anger, Scorpio Rising, aussi projeté. Les grands combats ne sont pas oubliés avec la création du Front Homosexuel d’Action Révolutionnaire (FHAR) dans les années. 70. Est aussi mentionné l’inaction des pouvoirs publics lors de l’apparition du Sida qui vit la création et les actions coup de poing d’Act-Up. Le parcours se termine par l’affirmation de la théorie queer dans les années 1990 et le développement de formes d’art contemporaines mêlant aux questions de sexualité, celles du genre, de l’origine ethnique et / ou de la classe sociale.

Est édité à cette occasion, une chronologie en papier de tous les grandes étapes des mouvements gays et lesbiens et un lexique utile à la compréhension de cette révolution indispensable et bienvenue des mœurs.

Une exposition nécessaire et courageuse mais déconseillé à un jeune public.

*« Over the Rainbow » est le titre d’une célèbre chanson interprétée par Judy Garland dans le film Le Magicien d’Oz. Dans les années 1970, cette chanson, associée au drapeau arc-en-ciel de la communauté LGBTQI+ (Lesbienne, Gay, Bisexuel·le, Trans, Queer, Intersexe), est devenue l’un de ses hymnes.

Over The Rainbow – jusqu’au 13 novembre – Centre Pompidou -Galerie 4 -niveau 1- Place George Pompidou 75004 Paris – 33 + (0)1 44 78 12 23 – Fermé le mardi. centrepompidou.fr

Over the rainbow

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